L'ALCHIMIE ET LA PHYSIQUE
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Lalchimie utilise pour ses opérations des
matériaux chimiques, mais demeure néanmoins
une science bien éloignée des
opérations habituelles de la chimie et
relève sans doute, dans certains de ses aspects et
de ses résultats, beaucoup plus de la
physique.
Si elle demeure nébuleuse et secrète, la
Sainte Science possède néanmoins le
privilège de ne pas avoir évolué au
cours des siècles et dêtre
restée elle-même, ce qui constitue un gros
avantage pour ceux qui sadonnent à cet Art.
Bien que le langage ait évolué et que nos
conceptions mentales ne soient plus tout à fait
les mêmes que jadis, nous pouvons parfaitement
comprendre les informations que nous ont
léguées les philosophes du passé.
Sils nous disent quils réalisent de 7
à 9 aigles ou sublimations philosophiques, si nous
ne comprenons pas ce que représentent ces
opérations, nous pouvons au moins comprendre
quil est indispensable de les recommencer selon les
chiffres indiqués. Quand ils parlent
dextraire la lumière des
ténèbres, nous pouvons comprendre
quil sagit de séparer deux
matières dont lune est claire et
lautre sombre. Quand ils nous parlent de
lémeraude, du lait de la vierge, de la
vierge noire ou du sang du dragon, nous navons
aucune difficulté pour imaginer la couleur de ces
matières.
Par contre, les autres sciences dites exactes
évoluent en fonction des résultats de
lexpérimentation et jamais nous ne pouvons
avoir la certitude de posséder la bonne conception
du phénomène. Prenons pour seul exemple
celui de la lumière : Newton la
présentée comme une émission de
particules. Huyghens, balayant cette conception, la
proclame comme une propagation dondes. Maxwell,
détruisant à son tour cette assertion, la
rattache aux ondes électromagnétiques. Et
aujourdhui nous admettons quil peut
sagir dun aspect ondulatoire du
phénomène lié à
lémission dénergie ou photons,
selon la théorie des quantas. Quen sera t-il
demain?
Déjà lexpérimentation nous
offre des énigmes déconcertantes. Dans
lexpérience de la double fente, bien connue
des physiciens modernes, un photon semble passer en
même temps à travers deux orifices. Dans
celle des faisceaux séparés les photons
émis sont des corpuscules et ils
interfèrent comme des ondes. Ni le temps, ni
lespace ne semblent avoir daction
contraignante sur leffet
dinterférence. Nous sommes dans
lobligation de dire que les photons empruntent
plusieurs trajectoires à la fois ou bien que
chaque photon sait ce que font les autres, quelle que
soit la distance qui les sépare lors de leur
émission. Il semble alors que, soit dans le temps,
soit dans lespace, des événements
éloignés sont interconnectés et ces
connexions sont quasi instantanées. Elles vont
au-delà même de ce qui est permis par la
théorie de la relativité.
Nous ne voulons pas entrer dans le menu détail,
et nous en avons déjà parlé dans le
chapitre consacré à la physique, mais nous
pouvons dire que lexpérimentation
décisive réalisée au laboratoire
doptique dOrsay mit en évidence, de
façon irréfutable, la violation des
inégalités de Bell et la notion de non
séparabilité à laquelle
sopposait Einstein.
Alors, quelle sera la prochaine étape de notre
conception qui nous permettra de pénétrer
plus avant dans les secrets de lunivers et de
concevoir des moyens technologiques nouveaux dune
ampleur insoupçonnée ?
J'ai émis l'hypothèse, avec d'autres
physiciens, de lexistence dun champ
subquantique dont les caractéristiques
impliqueraient la liaison permanente de deux particules.
Les quantas seraient alors des ondes qui se
déplaceraient dans ce champ. Les courants
principaux créeraient des fronts dondes
secondaires qui se propageraient quasi
instantanément, créant ainsi une base
dinformations.
Nous voici, me direz-vous, un siècle en
arrière quand tous les physiciens de
lépoque ne pouvaient croire que
léther nexistât pas.
Il ny a rien de plus difficile que de faire un
retour sur ses pas et dexaminer si une faute a
été commise, surtout si les conclusions
acceptées se sont avérées
fructueuses dans les recherches ultérieures. Ce
qui fut le cas pour lexpérience de Michelson
et Morley qui apporta la preuve, selon les physiciens de
lépoque, que léther
nexistait pas, et quEinstein émit ses
fameuses théories de la relativité qui
apportèrent tant à la physique du 20
ème siècle.
Mais nous arrivons au pied dun mur et les
énigmes que nous venons de rapporter devraient
obliger les physiciens à faire la démarche
de ce retour et à examiner si une erreur ne se
serait pas glissée quelque part, car apparemment
seule lexistence dun champ semble fournir une
hypothèse acceptable à ces observations. Il
nous semble difficile de croire, comme certains
lont suggéré, que la particule
remonte le temps pour informer sa jumelle de la mesure
effectuée sur elle.
Nous pourrions aller beaucoup plus loin dans certaines
hypothèses et effets envisageables, grâce
à la connaissance de la structure et de la
densité du champ, comme la vitesse limite de la
lumière, leffet
daccélération sur un corps humain
lors de lutilisation du champ pour le
déplacement, la modification de la masse, mais
sans intérêt immédiat pour
linvestigateur en lArt dAlchimie. Aussi
arrêterons-nous là nos suggestions, en
espérant quelles permettront la
réflexion et laction de quelques
chercheurs.
Pour dautres, qui souhaiteront sengager
sur le rude chemin de la recherche alchimique,
peut-être nos explications leur auront-elles permis
de comprendre que létude nest rien
sans lexpérimentation, et que les
conclusions que lon peut parfois tirer de celle-ci
doivent pouvoir être remises en cause. Sans cela,
nul progrès nest possible dans une science
plus difficile encore que celle que nous venons
dévoquer.
Cest par lalternance entre
létude et les essais, par de
fréquents retours en arrière, que vous
pourrez gravir les échelons dune science qui
cache tous ses secrets. Vous devrez contrôler au
laboratoire lobjet de vos déductions et
vérifier si ce que vous observez dans la
matière correspond à ce qui est dit, sous
le voile du symbole, par les véritables
maîtres de lart. Valentin, Philalèthe,
Le Cosmopolite, Maïer, Trismosin, Flamel, Cyliani,
Fulcanelli, Kamala-Djana et dautres encore en font
partie. Et ce ne sera que progressivement, au cours des
ans, que vous pourrez constater quune partie de
plus en plus importante de vos observations concordent
avec les textes alchimiques véritables et que vous
êtes sur le bon chemin.
Puis, quand vous aurez acquis
lintégralité des opérations et
quil vous sera possible de transformer le mercure,
le plomb ou largent en or, vous serez alors un
véritable fils de la Sainte Science et de
lArt dalchimie.
Et, comme vos frères du passé, vous
aurez compris que cette connaissance ne peut être
divulguée, que la transmutation nest pas
lintérêt principal de votre art et que
ce monde est beaucoup plus complexe et secret que vous ne
pouviez limaginer.
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