PREAMBULE
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Qu’il nous soit permis d’offrir ce travail, sur l’une des sciences les plus secrètes qui soient, à ceux qui oeuvrent pour la construction d’un monde meilleur et plus fraternel, et qui ont décidé, malgré les difficultés, de s’engager sur la voie de la recherche alchimique, avec pour but ultime, le seul et unique service de l’humanité souffrante. A ceux aussi qui pensent que la science n’a pas encore révélé tous les secrets de l’univers, qui cherchent à comprendre, n’acceptent rien qui n’ait été contrôlé et expérimenté, et ne refusent pas d’examiner les idées nouvelles qui permettraient d’expliquer les énigmes non encore résolues et servir de base à l’expérimentation, source du progrès.

Pour la base et le début de nos travaux, nous avons utilisé les auteurs modernes reconnus dont il est possible d’admettre avec certitude qu’ils ont atteint la réalisation complète de l’oeuvre, sanctionnée par la transmutation métallique. Nous avons travaillé avec les oeuvres de Fulcanelli qui réussit le grand oeuvre alchimique au début de ce siècle. Il réalisa une transmutation dans les locaux de l’usine à gaz de Sarcelles, en présence de plusieurs personnes. Eugène Canseliet, alors présent, fut chargé par le maître de faire éditer et connaître son oeuvre. « Le mystère des cathédrales » et « Les demeures philosophales » constituent des oeuvres essentielles pour ceux qui souhaitent s’aventurer sur le chemin de la quête alchimique. Mais elles ne sont pas suffisantes. Fulcanelli lui-même, conseillait de ne point négliger les auteurs anciens.

L’un des problèmes pour le chercheur d’aujourd’hui réside dans sa forme d’esprit qui ne correspond pas à celui de jadis. Bien souvent ces auteurs ne deviennent compréhensibles qu’après avoir découvert les opérations. De notre point de vue, ils sont donc peu utiles au départ de la recherche pour découvrir l’entrée du sentier. Mais ils se révèlent d’un intérêt prodigieux, comme nous le verrons pour certains d’entre eux, afin de confirmer ce que des écrits plus modernes et l’expérience en laboratoire ont pu dévoiler.

Nous avons aussi travaillé avec l’oeuvre de Kamala-Jnana. « Le dictionnaire de philosophie alchimique » est à lui seul une mine d’informations qui permet de restituer leurs véritables valeurs à différentes appellations alchimiques utilisées au cours des siècles. Il constitue une oeuvre précieuse pour éclairer le chercheur sur un sentier bien tortueux. Malheureusement l’ensemble de l’oeuvre n’a pas, à notre connaissance, été réédité et seuls 250 exemplaires se trouvent aujourd’hui à la disposition de chercheurs isolés. « Tout le grand oeuvre photographié », en 43 quadrichromies accompagnées de judicieux commentaires, est un encouragement d’une importance capitale. L’une des photographies reproduit le résultat d’une transmutation métallique opérée par Kamala-Jnana, devant 12 personnes, en 1959.

Nous ne voudrions pas omettre de parler aussi de l’intérêt qu’ont présenté pour notre recherche les révélations léguées par les initiés de jadis, comme nous le verrons pour la basilique de Vézelay et le château de Bussy Rabutin.

Nous espérons que ce travail aidera les chercheurs sincères en quête de cette science immortelle qu’est l’alchimie, science sacrée plus véritable et plus immuable que n’importe laquelle des sciences dites exactes. Si nous prenons pour seul exemple celui du milieu cosmique, les physiciens se l’imaginaient, jusqu’à la fin du siècle dernier, constitué d’une substance éthérique qu’ils pensaient être le support des ondes électromagnétiques. Aujourd’hui ils imaginent l’espace tout à la fois vide et parcouru d’infimes particules dénommées photons, gravitons... Qu’en sera t-il demain? L’alchimie a le sérieux avantage d’être restée elle-même au cours des siècles.

Mais qu’est-ce que la quête alchimique ?

Beaucoup s’imaginent que la Sainte Science a pour seul objectif la transmutation métallique. En vérité, le but n’est pas celui-ci. Le philosophe recherche la poudre dite « de projection » pour s’assurer simplement que la pierre a le degré de pureté et d’énergie requis et qu’elle a bien atteint le stade de médecine universelle.

Et si le succès et la connaissance consacrent les longues et pénibles années de recherches laborieuses du philosophe, ce n’est pas pour la vaine satisfaction de ses désirs personnels. Le sage qui a atteint le but sait que le « Don de Dieu » lui a été confié pour qu’il serve ses frères en humanité, qu’il se rapproche des humbles, des déshérités, de tout ce qui travaille, souffre, lutte, désespère et pleure ici bas, et qu’il permette à la lumière d’éclairer un peu mieux ce monde plongé parfois dans de bien sombres ténèbres.

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