Le tableau suivant représente un paysage nocturne éclairé par une lune humanisée, pleine et joviale, et porte l’inscription latine qui signifie, dans sa traduction française : « sa clarté invite au repos ». Tout fils de science, même en ses débuts, sait que la lune est représentative de son mercure. C’est donc au cours du travail de cette matière qu’il lui faut appliquer ici le conseil dispensé.

 

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C’est au cours des sublimations que la lumière métallique se trouve séparée de l’opacité grossière et corporelle qui l’enrobait. Notre mercure gagne alors la surface de la substance brassée et ses qualités propres, aériennes et volatiles, lui permettent alors de briller au-dessus des ténèbres. L’opération ainsi réalisée, l’opérateur peut, suivant les conseils de notre philosophe, « entrer dans le repos ». Il doit cependant savoir que le repos est provisoire et qu’il devra réitérer l’opération que quelques philosophes dénommèrent « leurs aigles ». Philalhète affirme que la cinquième aigle résout la lune et qu’il est nécessaire d’en employer de sept à neuf pour atteindre la splendeur caractéristique du soleil. Que l’étudiant n’oublie pas que la lumière fut séparée des ténèbres au premier jour de la création et que les jours suivants se déterminèrent, comme les nôtres, par des intervalles réguliers et alternatifs d’obscurité et de lumière. Puis Dieu se reposa le septième jour.

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