Nous attirons l’attention du chercheur sur le
fait que cette dénomination de l’or, tant
alchimique que naturel, peut être donnée
à la matière réceptive du feu secret
dans l’élaboration du dissolvant.
Le lion rouge est seul représenté sur
notre tableau symbolique, mais Basile Valentin nous
informe qu’il n’est autre que la même
matière ou lion vert, amenée par certains
procédés à cette qualité
spéciale qui caractérise l’or
hermétique. Il n’est donc pas sans
intérêt de rechercher ce qu’est dans
notre petit monde ce fameux lion vert. Le Cosmopolite
nous fournit une excellente information sur le sujet :
« Il y a ce seul lion vert qui ferme et ouvre les
sept sceaux indissolubles des sept esprits
métalliques et qui tourmente les corps
jusqu’à ce qu’il les ait
entièrement perfectionnés, par le moyen
d’une longue et ferme patience de l’artiste
».
Mais la meilleure précision nous est
donnée par Fulcanelli qui révèle
l’origine du lion vert, c’est : « la
substance qui, au cours des sublimations,
s’élève au-dessus de l’eau
qu’elle surnage comme une huile ». Certains, et
Basile Valentin est de ceux-ci, l’ont aussi
appelé vitriol vert, d’autres,
émeraude des philosophes et rosée de mai.
Sa fabrication est enseignée sous la lutte de
l’aigle et du dragon et lui-même sert à
l’élaboration du fameux alkaest. Le lion
rouge naîtra de la même façon que le
lion vert. Ce n’est donc pas sans pertinentes
raisons que notre hermétiste a placé le
royal félin sur un nuage.
Les étoiles qui ornent tout le pelage de
l’animal sont inscrites en un cercle. On peut de ce
fait, interpréter le tableau de diverses
façons. L’ensemble pourrait tout d’abord
être représentatif des multiplications.
C’est en effet par une série de cuissons avec
le soufre ou or philosophique, généralement
symbolisé par un cercle, avec ou sans point
central, que le lion acquiert sa puissance de
transmutation. Mais nous pouvons aussi
l’interpréter par le sens même de
l’étoile que nous allons maintenant
étudier au travers d’un nouveau tableau.
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