« Le poisson, nous dit Fulcanelli,
représente la pierre des philosophes dans son
premier état, parce que la pierre, comme le
poisson, naît dans l’eau et vit dans
l’eau ». Ce fameux poisson qui nage dans notre
mer philosophique, selon l’expression du
Cosmopolite, est aussi appelé
échénéis. C’est l’ourson,
la petite ourse, constellation dans laquelle se trouve
l’étoile polaire. La fameuse île du
Cosmopolite et la terre mythique de Délos,
animée de mouvements giratoires et soumise
à de continuels déplacements n’est,
selon Fulcanelli, « qu’une autre figure du
poisson hermétique né de la mer des sages,
le poisson de l’oeuvre, premier état solide
de la pierre embryonnaire... C’est la phase la plus
délicate, où la prime coagulation de la
pierre onctueuse et légère paraît
à la surface et flotte sur les eaux...
Progressivement et sous l’action du feu interne la
pellicule se développe, s’épaissit,
gagne en étendue jusqu’à recouvrir
toute la surface de la masse fondue. L’île
mouvante est alors fixée et ce spectacle donne
à l’alchimiste l’assurance que le temps
des couches de Latone est arrivé ».
Nous avons rassemblé des citations
éparses qui s’enchaînent parfaitement
et qui résument la naissance de notre poisson.
Mais afin de laisser le soin aux chercheurs
sincères d’exercer leur propre
sagacité, nous n’irons pas au-delà et
leur laisserons le soin de découvrir par ailleurs
la cuisson de ce poisson et le procédé
secret qui permet de l’unir à notre mercure
afin de réaliser cet être mythique
qu’est la sirène.
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